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Emma Bigé enseigne, traduit, écrit et improvise avec des danses contemporaines expérimentales et des philosophies queer& trans féministes. Elle vit nomadiquement entre Larret (Périgord), Aix-en-Provence et quelques destinations empruntables par train. Ancienne étudiante de l'École Normale supérieure, agrégée et docteure en philosophie, mais aussi commissaire d'exposition et danseuse, elle développe des installations et des écritures visant à renommer les savoir-sentir et les savoir-penser venus de la performance et des danses improvisées. Elle a notamment publié Gestes du Contact Improvisation (Musée de la danse, 2018) et dirigé une monographie dédiée à Steve Paxton, Steve Paxton: Drafting Interior Techniques (Culturgest, 2019). Elle est actuellement professeure d'épistémologie à l'École supérieure d'art d'Aix-en-Provence.

Dramaturge et maîtresse de conférences en Études théâtrales à l’Université de Picardie Jules Verne, membre du CRAE. Agrégée de Lettres modernes, ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines, elle a consacré sa thèse à « la représentation du monde sans jugement : réalisme et neutralité dans les dramaturgies contemporaines » (dir. Jean-Loup Rivière). Ses travaux actuels portent sur les écritures textuelles et scéniques immédiatement contemporaines, la dramaturgie, les processus de création, l'acteur et le document, et les liens entre art, pédagogie et recherche. Elle a co-réalisé le site Internet « Grande leçon de théâtre d’Oriza Hirata » pour l’UOH (2012) et est l'auteure de plusieurs articles et ouvrages sur le théâtre contemporain, notamment De quoi la dramaturgie est-elle le nom ? (L'Harmattan, 2014) co-écrit avec le collectif de la revue Agôn, et deux volumes consacrés à l’œuvre de Joël Pommerat (Actes Sud, 2015 et 2019 - Prix du Syndicat de la critique Meilleur livre sur le théâtre).

Depuis 2013, elle travaille comme dramaturge avec la Compagnie Louis-Brouillard / Joël Pommerat pour des créations au théâtre et à l’opéra (Une année sans été, Ça ira (1) Fin de Louis, Pinocchio, L’Inondation), Contes et légendes.

Elle s’est formée en jeu à l’école Claude Mathieu et Jacques Lecoq entre 2002 et 2005 puis en mise en scène de 2012 à 2015 au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique. En 2008, elle crée la compagnie Babel. Elle y met en scène 10 spectacles dont 9 qu’elle écrit. Elle développe un théâtre qu’elle qualifie de « documenté. » Son écriture s’appuie sur des entretiens. Ses spectacles questionnent le potentiel théâtral des matériaux et œuvrent à une forme de porosité entre document et fiction. Les entretiens bruts ne disparaissent jamais, ils refont surface en périphérie, ressurgissent et nourrissent une recherche active sur le récit et la parole rapportée. Les acteurs se font passeurs, de l’origine documentaire de la parole au présent du plateau.
À sa création, la compagnie s’ancre en Seine-Saint-Denis et bénéficie d’une résidence triennale au Centre culturel Jean-Houdremont de la Courneuve. Elle développe notamment sur ce territoire un important travail de création étroitement liée à un travail avec les habitants. En 2011, Elise Chatauret crée la Troupe Babel, troupe de jeunes comédiens issus du lycée Jacques Brel de la Courneuve, qu’elle forme, rémunère et accompagne dans un processus de professionnalisation. Elle monte avec eux plusieurs spectacles dont Babel qu’elle écrit et Antigone de Sophocle. Puis, bénéficiant du dispositif de compagnonnage Drac Ile-de- France, Elise Chatauret crée Nous ne sommes pas seuls au monde à la Maison des Métallos lors du festival Une semaine en compagnie en septembre 2014.
La création 2016 de la compagnie, Ce qui demeure, a été jouée une centaine de fois et tourne encore cette saison. Elle a notamment été donnée au Théâtre Paris-Villette, à la Maison des Métallos, au T2G dans le cadre du festival Impatience, à la MC2 de Grenoble, à la Manufacture à Avignon, au Théâtre des Quartiers d’Ivry.
Saint-Félix, enquête sur un hameau français (création 2018) a été coproduite par la MC2, le festival théâtral du Val d’Oise et le POC d’Alfortville, puis jouée au Centquatre et au Théâtre de la Tempête, et tourne aujourd’hui à travers toute la France.
Entre janvier 2018 et decembre 2020, la compagnie est en résidence d’implantation triennale à Herblay, résidence initiée par la Drac-Ile-de-France, le département et le festival du Val d’Oise.
En 2020, la compagnie a créé À la vie ! à la MC2 Grenoble, et Pères, forme tout terrain, en mars 2021. Elle engage un nouveau partenariat avec le théâtre de la Poudrerie à Sevran et est en résidence à la Scène Nationale de Malakoff pour deux saisons. La Compagnie est également associée à la Manufacture CDN de Nancy et à la Manufacture des Œillets à Ivry depuis janvier 2021.
• Depuis 2017, la compagnie est conventionnée par la Région-Ile-de-France dans le cadre de la permanence artistique et culturelle.
• Depuis 2019, elle est également conventionnée par la Drac Ile-de-France.

Artiste de performance et chercheuse en arts du spectacle de l’Université de Paris 8, Chloé Déchery est ancienne élève de l’École Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines et agrégée de Lettres modernes. Docteure en arts du spectacle, elle est Maîtresse de conférences en études théâtrales à l’Université Paris 8. Elle a vécu et travaillé 10 ans en Grande-Bretagne où elle a commencé d'écrire pour la scène et exercé en tant qu’enseignante-chercheuse à l’Université de Surrey.

Depuis 2007, Chloé Déchery développe un travail de performance, qui, à partir de processus collaboratifs et interdisciplinaires, s’intéresse à la déconstruction des mécanismes de la représentation (théâtrale, sociale, symbolique), brouillant les frontières entre visible et invisible, poésie et geste quotidien. Inspiré par les méthodes issues du film documentaire comme de l'anthropologie ou de l'ethnographie, son travail de recherche-création déploie des formes d'écriture scénique qui font la part belle à l'intime, l'exposition de soi et la subjectivation comme puissance agissante. Sa dernière pièce, Bardane et moi, s'inscrit dans un triptyque au long cours, intitulé Première et qui articule les questions de l'ambition et de l'auctorialité féminines avec la pensée écologique et les manifestations des co-dépendances et des interrelations qui agencent notre monde aujourd'hui.

Au niveau théorique, ses derniers travaux ont en commun de s’intéresser à la création, la production et la circulation de savoirs et de modes de pensées singularisés et réactivés par une pratique performative au présent. Ce faisant, Chloé Déchery développe une pratique personnelle de la recherche au croisement de la théorie, de l’écriture performative et de la création en performance. Chloé Déchery est la co-créatrice du programme Performer les savoirs qui articule la production de savoirs à travers les formes performatives et la transmission dans l’espace public.

En tant que pédagogue, elle intervient régulièrement au sein de structures très diverses : Universités, instituts d’études politiques, écoles de cirque et de théâtre.

Clovis Maillet est artiste, historien, enseignant. Avec Louise Hervé, il pratique la performance, l'installation et réalise des films depuis de début des années 2000. Iels explorent des savoirs incarnés dans des performances et des films, articulant matériaux historiques, reconstitutions, et projections dans le futur. Iels sont représenté·es par la galerie Marcelle Alix. Il est auteur d'une thèse d'anthropologie historique de l'EHESS sur la parenté hagiographique sous la direction de Jean-Claude Schmitt. Il a obtenu une bourse post-doctorale au musée du quai Branly en 2015-2016, une bourse de recherche à la coopérative de l'ESACM avec L. Hervé. Il écrit dans des revues scientifiques (Clio, Images re-vues, Gradhiva, Mediévales, Terrain) et des ouvrages collectifs.Il a publié une histoire trans du Moyen Âge (Les Genres Fluides, de Jeanne d'Arc aux saintes trans, Arkhê), une autre histoire de la parenté médiévale (La parenté hagiographique, XIII-XVe siècle, Brepols, 2014), et un essai sur la présence du Moyen Âge dans l'art actuel (avec Thomas Golsenne, Un Moyen âge émancipateur, Même pas l'hiver, à paraître en septembre 2021).

Kantuta Quirós est théoricienne de l'art, commissaire d'exposition, cinéaste, co-fondatrice de la plateforme curatoriale le peuple qui manque, créée avec Aliocha Imhoff en 2005. En duo, ils développent depuis plusieurs années un projet de recherche qui appelle à une nouvelle écologie des savoirs. Comment des artistes, des publics et des chercheurs peuvent-il faire œuvre commune ? Parmi leurs derniers projets curatoriaux et expositions (expositions, symposiums, publications, films, rétrospectives, « scénographies de la pensée contemporaine », assemblées fictives, procès imaginaires...), Qui parle ? (Head Genève, 2020), Que demandent-ils ? A y devenir quelque chose (2019, Biennale de Lyon), Arte no es el enemigo (La Colonie, 2018), A Debt of Times (Konsthall C, Stockholm, 2018), Le procès de la fiction (Nuit Blanche, 2017, meilleure exposition de 2017 selon les Inrocks, meilleur événement de parole selon Le Monde et Kunstkritikk), Une Constituante migrante (Centre Pompidou, 2017), A Government of Times (Rebuild Foundation, Chicago, Leipzig, 2016).
Kantuta Quirós a co-dirigé le livre Géoesthétique (Editions B42, 2014), Histoires afropolitaines de l'art (Multitudes, 2014) et publié Les potentiels du temps (Manuella Editions, 2016). Elle fera paraître prochainement avec Aliocha Imhoff un livre intitulé Qui parle ? Poétiques et politiques de l'énonciation à l'ère de l'Anthropocène.
Docteure en esthétique, Kantuta Quirós est actuellement Maîtresse de conférence associée à l'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Nantes, où elle enseigne l'art et la théorie de l'art. Elle enseigne également à l'Ensa Mauritius. Membre du comité éditorial de la revue Multitudes, elle a été résidente à la Rebuild Fondation (Chicago). Elle est actuellement co-directrice du festival franco-britannique d'idées et de création contemporaine Diep/Haven, développe deux projets, Le Musée apatride (en cours) et une série chronopolitique intitulée Les Impatients, dont la première saison a été diffusée internationalement.
lepeuplequimanque.org

Gurshad Shaheman a été formé à l’École Régionale d’Acteurs de Cannes et Marseille (ERACM). En tant qu’acteur, assistant à la mise en scène ou encore traducteur du persan, il a notamment collaboré avec Thierry Bédard, Reza Baraheni, Thomas Gonzalez ou Gilberte Tsaï. Depuis 2012, Gurshad écrit et interprète ses propres
performances. Sa trilogie, Pourama Pourama, toujours en tournée, est publiée aux éditions Les Solitaires Intempestifs. Lauréat 2017 du prix Hors les Murs de l’Institut français, il est parti à Athènes et à Beyrouth à la rencontre de réfugiés LGBT en préparation du spectacle Il pourra toujours dire que c’est pour l’amour du prophète, créé au festival d’Avignon 2018. Le texte, traduit en suédois par Sophia Norlin, a également fait l’objet d’une lecture au théâtre Unga Klara de Stockholm. Aujourd’hui, Gurshad est artiste associé au théâtre Les Tanneurs à Bruxelles où il crée, Silent Disco, projet citoyen mené avec des jeunes gens en rupture avec leurs familles. En France, il est associé au Manège, scène nationale de Maubeuge, à compter de septembre 2021 et il est également accompagné par Le Phénix, scène nationale de Valenciennes dans le cadre du Campus du Pôle européen de la création. En 2019, il crée sa compagnie La Ligne d’Ombre, implantée dans les Hauts-de-France. En janvier 2021, il met en scène Les Forteresses, texte pour lequel il a obtenu la bourse Beaumarchais de la SACD ainsi que le prix ARTCENA. En 2021, outre ses propres projets, on le verra en tant qu’interprète en tournée dans Bright Room de Tony Kushner mis en scène par Catherine Marnas et dans After de Tatiana Julien. Il est également à l’origine des Cabarets Dégenrés, rendez-vous annuel et festif créé à Confluences à Paris puis transporté au Point Ephémère. Comme pédagogue, il intervient à l’ERACM, dans divers conservatoires en France, ainsi que dans l’antenne belge du Cours Florent à Bruxelles.

Marie-Jeanne Zenetti est spécialiste d'art et de littérature documentaires ainsi que d'études sur le genre. Elle enseigne la littérature comme maîtresse de conférences à l'université Lyon 2. Après avoir publié plusieurs livres et de nombreux articles sur les rapports entre littérature, arts et sciences sociales, elle travaille actuellement sur les savoirs situés et les épistémologies féministes.