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Chloé Déchery est artiste de performance et chercheuse en arts du spectacle. Son travail, qui fait la part belle à l’expérimentation, au processuel et à une dynamique collaborative, emprunte, selon les projets et leurs nécessités internes, à des formes performatives ou chorégraphiques pour se placer à la jonction entre recherche autobiographique, enquête documentaire et élaboration fictionnelle. Ses intérêts portent autour du faire et du percevoir, des qualités attentionnelles, de l’extension du performatif à la vie quotidien et aux modes de co-présence entre vivants.
Ancienne élève de l’École Normale Supérieure-Lettres et Sciences Humaines à Lyon et agrégée de lettres modernes, Chloé Déchery est également Maîtresse de conférences en études théâtrales à l’université de Paris 8-Saint Denis et poursuit une activité de recherche, en théorie, comme en recherche-création.
À partir de cette triple entrée; artiste, théoricienne, pédagogue, Chloé Déchery poursuit ses travaux sur la déconstruction des mécanismes de la représentation – scénique, picturale, sociale, politique et identitaire. Plus particulièrement, elle s’intéresse aux croisements, lieux de fertilisation et points d’achoppement entre expérimentation pratique, innovation artistique et élaboration théorique. Elle propose régulièrement des temps de recherche et de partage qui revêtent différentes formes : performance, workshop, laboratoire, conférence performée, écrit théorique ou performatif.
Chloé Déchery est co-investigatrice, avec Marion Boudier, du projet de recherche « Performer les savoirs/Performing Knowledge ».

Louis Eveillard est designer graphique et interactif indépendant à Paris depuis 2012. Diplômé d'un DNSEP en design graphique de l’ésad d’Amiens en 2012, il a été étudiant-chercheur dans le programme Sociable Media à l'EnsadLab, à l'École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris, de 2012 à 2015. En parallèle de son activité de designer indépendant pour des maisons d’édition, artistes ou agences (les studios Baldinger•Vu-huu et Ronan et Erwan Bouroullec en particulier), il intervient régulièrement avec le collectif l’Atelier des chercheurs (qu’il a co-fondé en 2013) pour mener des ateliers et créer des outils avec et pour des classes de maternelle, primaire, collège et lycée, en Université ou en école supérieure, dans des fablabs, des tiers-lieux ou des théâtres.

Arthur Igual a été formé au Conservatoire national supérieur d’art dramatique dans les classes d’Andrzej Seweryn, Dominique Valadié, Daniel Mesguich, Michel Fau, Muriel Mayette, Philippe Adrien et Árpád Schilling, et dans les ateliers cinéma de Philippe Garrel et Cédric Klapisch.
Au théâtre, il joue dans les mises en scène de Muriel Mayette (Les Cancans de Goldoni), Philippe Adrien (Jeu de massacre d’Eugène Ionesco), Árpád Schilling (Mission impossible, atelier Hamlet), Sylvain Creuzevault (Baal de Brecht, Notre terreur, Le Capital et son Singe), Denis Podalydès et Frédéric Bélier-Garcia (Le Mental de l’équipe d’Emmanuel Bourdieu), David Gery (L’Orestie d’Eschyle), Jean-Paul Scarpitta (La Flûte enchantée de Mozart, Les Cahiers de Vaslaw Ninjinsky), Olivier Py (stage autour de L’Orestie d’Eschyle), Jean-Paul Wenzel (Ombres portées d’Arlette Namiand), Frédéric Bélier-Garcia (Le Garçon girafe de Christophe Pellet), Laurent Laffargue (La Grande Magie d’Eduardo de Filippo), Roger Vontobel (Dans la jungle des villes de Brecht) et Macha Makeïeff (Trissotin ou Les Femmes Savantes de Molière).
Au cinéma, il joue notamment dans L’Étoile de mer (Caroline Deruas Garrel), Mes copains et Petit Tailleur (courts-métrages de Louis Garrel), Actrices (Valéria Bruni Tedeschi), La Jalouse (Philippe Garrel) et Mal de pierres (Nicole Garcia). À la télévision, il joue dans À la recherche du temps perdu (Nina Companeez) et Bankable (Mona Achache).

Gay McAuley est chercheuse honoraire à l’Université de Londres (Department of Drama and Theatre, Royal Holloway). Elle a enseigné l’histoire du théâtre français à l'Université de Sydney avant d’y établir le Centre for Performance Studies en 1989. Pendant les années 70 et 80, elle s'est employée à établir des modes de collaboration entre les universitaires dans ce centre interdisciplinaire et des praticiens de théâtre à des fins d'enseignement et de recherche, et dans les années 90, elle a été pionnière dans l'application des méthodologies ethnographiques à l'étude du processus créateur au théâtre. Ses livres Space in Performance : Making Meaning in the Theatre (University of Michigan Press, 1999) et Unstable Ground : Performance and the Politics of Place (Peter Lang, 2006) examinent les nombreuses fonctions de l'espace et du lieu dans l'expérience de la performance. Son livre le plus récent est une étude ethnographique du processus créateur au théâtre, Not Magic But Work : an Ethnographic Account of a Rehearsal Process (Manchester University Press, 2012). Elle est actuellement engagée dans plusieurs projets de traduction.

Jean-François Peyret est metteur en scène, a notamment fait des spectacles avec le neurobiologiste Alain Prochiantz (voir La Génisse et le pythagoricien et Variations Darwin, éd Odile Jacob) et a publié en ligne une partie de son journal de travail

Julie Valero est enseignante-chercheuse en Arts de la scène à l’Université Grenoble Alpes. Son travail de recherche se fait toujours au plus proche des pratiques artistiques : soucieuse de comprendre les procédés mis en œuvre pendant la création d’un spectacle, elle a conduit son travail de doctorat sur les carnets et journaux personnels de metteurs en scène contemporains (Le Théâtre au jour le jour, Paris, l’Harmattan, 2013). Depuis 2012, elle a résolument orienté ses recherches vers l'influence des environnements médiatiques sur les processus de création théâtraux et publiera prochainement un ouvrage collectif autour des usages de l’objet technique en scène (avec J. de Gasquet, Montpellier, L’Entretemps, A paraître 2019). Elle collabore actuellement avec des chercheurs en sciences informatiques de l'INRIA Grenoble autour du développement de logiciel pour l'annotation et la documentation des répétitions théâtrales.
Parallèlement, elle accompagne, en tant que dramaturge, plusieurs artistes de la scène : Jean-François Peyret, Magali Desbazeille, Antoine Defoort et plus récemment Barbara Matijevic et Giuseppe Chico. Artistes aux univers différents, ils ont pour point commun de pratiquer des dramaturgies non-linéaires, peu ou pas narratives reposant sur des processus de réécriture, de transposition et de montage. Entre écriture scénique et performance, ils inventent tous un théâtre hybride et intermédial, ouvert sur des enjeux socio-politiques actuels.

Bérangère Vantusso est née en Lorraine où elle a d'abord suivi une formation de comédienne au CDN de Nancy. Elle aborde pour la première fois la marionnette en 1998, alors qu’elle étudie à la Sorbonne Nouvelle. Reconnaissant d’emblée dans cet art le point crucial de son questionnement quant à l’incarnation et à la prise de parole scéniques, elle devient marionnettiste auprès de François Lazaro, Emilie Valantin, Michel Laubu ou Sylvie Baillon. En 1999, elle réunit autour d’elle plusieurs artistes et crée la compagnie la compagnie trois-six-trente.
La démarche de création s’oriente dès le début vers un théâtre de recherche où se rencontrent marionnettes, acteurs et compositions sonores au service des écritures contemporaines.

Après des études de photographie, d’art et de critique d’art aux Etats-Unis et en France, la pratique de Marcelline Delbecq s’est peu à peu éloignée de l’image en tant que telle pour se concentrer sur la potentialité cinématographique, voire photographique, de l’écriture. Son utilisation du récit et de la voix, a élaboré un univers narratif mis en mots pour convoquer un ensemble d’images mentales oscillant entre documentaire et fiction, passé et présent. Dans ses installations sonores, publications et lectures en public, les mots mettent en jeux la question du regard en devenant à leur propre tour des images. Elle considère l’exposition Silence trompeur, réalisée avec Bertrand Schefer (Fondation Ricard, janvier-mars 2015), comme étant sa dernière. Elle se consacre désormais essentiellement à l’écriture. Elle est doctorante SACRe à l’École Normale Supérieure sous la direction d’Antoine de Baecque, où elle élabore une recherche sur les mouvements de l’image fixe.