studio-théâtre
vitry


Œuvrant dans le champ de la poésie sonore, à la croisée du théâtre et de la musique expérimentale, Anne-Laure Pigache s’intéresse à l’état d’improvisation et à la qualité de présence que cet état donne aux performeurs. Vocaliste, elle explore plus particulièrement la musicalité du langage. Observant la parole quotidienne pour en
faire émerger une musique et une poétique, elle considère le langage comme évènement sonore et s’intéresse aux typologies du parlé et à leur potentiel choral et musical. Par un jeu vocal manipulant la plasticité de la parole, ses performances questionnent la lisière entre son et sens. L’outil radiophonique est un terrain d’exploration qu’elle affectionne particulièrement.

Une attention particulière à l’écoute, la présence et au contexte. Un certain plaisir à créer par imprégnation, dans une relative urgence. Une tendre obsession à suivre des
lignes : de bus, de train, GR, rivière… Une fâcheuse tendance à inventer des zones de
frottement, Mathias Forge aime spécialement la chose « entre » et le trouble qu’elle génère. Il utilise le trombone, le piano préparé (toujours droit), le magnétophone K7 Phillips D6350, et bientôt le violoncelle. Il essaye de comprendre son corps et d’en explorer les potentiels. Il écrit, joue et danse pour le dehors avec la cie Jeanne Simone et la cie 1watt. Il poursuit l’enquête de l’écoute, tâtonnant, alerte et fragile. Parfois, il effleure la musique expérimentale, la performance, le spectacle. Pour le dehors qui met en scène deux écoutants et leurs extravagances. Il est convié de plus en plus pour
accompagner l’écriture de différents travaux, et/ou pour réfléchir à des propositions
sonores soutenantes comme avec le Groupe Fantomas, la cie Nu ou la cie Véiculo Longo.

Anne-Julie Rollet compose et improvise de la musique électroacoustique. Elle s’intéresse particulièrement aux sonorités radiophoniques et à la voix des autres qu’elle explore et manipule, entre autres, à l’aide d’un émetteur et de plusieurs postes radios aux couleurs sonores hétérogènes. Son dispositif de jeu mêle outils analogiques et numériques, microphones, ordinateur, magnétophone à bande revox, objets hétéroclites et divers hautsparleurs. Les sources qui composent sa matière
musicale issues du réel, de corps sonores ou d’instruments sont captées, récupérées,
détournées, transformées ou encore vrillées, puis projetées. Des sonorités qui aiment choisir la rencontre avec le vivant et le mélange avec d’autres pratiques artistiques.

Au gré des projets et des rencontres, il s’occupe et s’amuse depuis 2008 à jouer au sonorisateur, preneur de son, créateur sonore et disc-jockey alimentaire. Il suit ou a suivi les groupes de musiques, participe à la création sonore de pièces contemporaines ainsi que de spectacles de rue. Il a gardé un pied et même les deux dans la création sonore documentaire ou de fiction (balades sonores sous casque projets radiophoniques à géométrie et géographie variables, créations collectives
et spontanées lors de projets pédagogiques).Musicien autodidacte et cultivant son faible pour les musiques improvisées, il joue la guitare et chante parfois.