Fondée en 2013, Cie Sans la nommer est emmenée par Fanny Gayard à la mise en scène. Ses spectacles explorent la mémoire collective et les expériences individuelles de "mythes sociaux-politiques" comme la classe ouvrière, le scandale de l’amiante, l'année 1989, les soulèvements populaires... Le théâtre y est envisagé comme un espace d’expérimentation et de réflexion des "affects politiques", un certain genre d'émotions relié à des phénomènes sociaux et des événements historiques.
Elle cultive une démarche théâtrale documentée qui s’invente sur la base d’enquêtes et de collectes. Ses spectacles s’écrivent depuis le plateau à partir de trois matériaux principaux : des archives, des textes théoriques et des témoignages. Les formes des spectacles sont diverses (oratorio, fiction, fiction documentée, théâtre-récit...) mais se caractérisent toujours par la visibilité́ du montage de fragments et la fabrication à vue.
Elle crée une trilogie autour de la transmission des cultures ouvrières entre les générations avec Usine vivante, Maothologie et Descendre du cheval pour cueillir des fleurs (2014/2018).
La petite forme hors-les-murs Des nénuphars dans les poumons (2019), une chronique théâtrale sur le scandale de l'amiante, est créée en collaboration avec la journaliste Elsa Sabado. Elle est actuellement toujours en diffusion.
Projet 89 (2022) sonde l’expérience intime d’un moment historique à travers les événements de 1989, année de rupture historique mondiale.
Depuis 2021, Sans la nommer est associée au Théâtre Studio à Alfortville et soutenue par les Bords de Scènes Grand-Orly Seine Bièvre avec qui elle développe de nombreux projets.
Depuis 2024, la compagnie est conventionnée par le Ministère de la Culture-DRAC Ile-de-France.